Eté & Septembre 2009

L'Italie était calme ce soir là. Les mafias semblaient dormir et rien ne pouvait déranger la traversée de l'astre lunaire sur le chemin lacté lui étant tracé. Évitant doucement les étoiles, offrant au monde le plus doux des sommeils elle perd soudain son sourire en se penchant sur une maison. Une maison aux fenêtres d'un bleu pastel, au jardin parfaitement entretenu, une piscine dans une partie de celui-ci. Un orque gonflable flottant à la surface de l'eau limpide dans lequel se reflète autre chose que le soleil malheureusement. Des flammes se mirent dans l'eau translucide, dansent presque à sa surface, et dans le noir un éclat de rire brusque éclate.

La maison de vacance des Marciano se recouvre lentement de cette robe rouge et orange qui ne plait guère au monde. Du crépitement de cette fournaise s'échappent des cris, des hurlements. Il est évident que bien des gens dormaient tranquillement... Soudain un carreau se brise et quelques personnes parviennent à s'extirper de cette maison représentative d'une force partant en fumée.

Giovanni, le patriarche hurle. Il appelle ses hommes, certains étant à l'extérieur et donc sauvés, d'autres ayant réussi avec lui à s'extirper des flammes. Il souffre déjà mais ne pense qu'à une chose, les enfants... Il voit soudain son neveu portant Daria, sortir des flammes. Il envoie immédiatement deux hommes à eux puis commence avec hargne à envoyer des ordres mais il n'y aura bientôt plus rien à faire... Appolo parvient à sortir des flammes, Giovanni tente de s'élancer à l'intérieur pour secourir les siens mais déjà le plafond s'écroule sur ceux qui vivaient peut être encore au premier. Des hurlements, des cris, puis plus rien, que le crépitement des flammes. Un râle, un souffle et plus rien n'arrête le père qui enfonce la porte en flammes pour rentrer par un endroit différent après avoir échappé au contrôle de ses hommes. Ses trois enfants et sa femme sont encore dedans... Il ne met que quelques minutes à trouver Harès qui heureusement était déjà au rez-de-chaussée. La baraque grince et le père tire son fils qui tient entre ses mains le corps de sa jumelle. Avec force le patriarche tire son fils hors des flammes, aidé par deux de ses fidèles l'ayant suivi. Lorsque le premier étage s'effondre, ils sont heureusement sortis mais plus jamais ils ne reverront les leurs.

Giovanni rassemble les siens dans le jardin tandis que le feu continue de dévorer la maison où 15 de leurs membres viennent de mourir... Il tente de reprendre de la constance tandis qu'il donne des ordres pour que tous les survivants soient emmenés à l'hôpital. Il a réussi à sauver beaucoup d'enfants, au mépris de la vie des adultes... Il le sait puisque tout le temps du voyage vers l'hôpital, Appolo ne parvient plus à ouvrir la bouche, il semblerait que Zoe ait donné sa vie pour lui et que Maffalda soit l'une des premières morte par la fumée. Le silence est pesant et Giovanni donne encore quelques ordres mais il sait que la famille est très mal... Arrivés à l'hôpital, Daria et Camélia sont emmenées en soins intensifs et après avoir immobilisé Harès qui avait déjà envie d'aller voir les autres mafias pour se venger, les survivants tentent de se retrouver...

Malheureusement pour eux la petite Daria meurt de ses blessures. Camélia suit bientôt malgré Harès pleurant à son chevet, lui tenant la main, lui parlant dans cette langue connue d'eux seul. Le jeune adulte laisse sa peine se transformer en colère et sans un regard en arrière il transplane près de la maison des di Lucciano. Il a soif de vengeance, et il commencera par eux avant de les exterminer tous ! Tous, il veut leur peau malgré son jeune âge et sa faiblesse bien visible. Heureusement pour lui son père parvient à le retrouver et comme il le désirait une bataille explose entre mafias. Sans s'en rendre compte Harès fait tuer les seuls hommes encore fidèles aux Marciano... Il veut tuer le plus de di Lucciano qu'il le peut pour venger sa moitié, sa sœur, ses cousins, ses cousines... Sa mère... Ils ne pourront pas s'en sortir cette fois... Il ne se rend compte de sa folie meurtrière qu'en voyant son père se mettre entre lui et une lueur verte... Il tombe dans un bruit mat tandis qu'Harès le regarde. Son cousin se jette sur lui et les fait transplaner loin de cette endroit où la mort règne aussi. Des Marciano il ne reste alors que Valente et Harès. Le jeune homme prend conscience qu'ils sont alors les seuls survivants et qu'ils doivent se protéger avant tout... Il décide donc de prendre les choses en main, Harès trop choqué par la mort de sa jumelle ne pouvant plus réfléchir alors que c'est lui le futur patriarche... Enfin... Un jour, il aurait pu le devenir...

Valente avec quelques relations parvient à sortir du pays en douce avec son cousin, frère de cœur, sa seule famille à présent. Et tandis que le bateau qui les emmène vers un futur longtemps sombre Harès ne peut s'empêcher de rester droit comme un i, regardant son pays s'éloigner, les larmes aux yeux. Larmes qui coulent le long de ses joues, creusant des sillons avant de tomber dans l'eau. Il le sait, il ne pourra plus jamais fouler le sol de sa terre, de sa maison, de son pays. Il sait qu'il ne reverra plus jamais la couleur de l'herbe qui recouvrait jadis sa maison, qu'il ne plongera plus dans la piscine à l'eau glacée. Qu'il ne pourra jamais vraiment faire son deuil, le corps des proches étant restés là-bas, certainement enterrés dans le cimetière de ses ancêtres. Sa jumelle y repose à présent, sa tendre moitié aux boucles brunes. Jamais plus il ne reverra ses yeux pétillant de malice, jamais plus il ne pourra la prendre dans les bras lorsqu'il à besoin d'elle, ou elle de lui... Jamais il ne pourra lui demander pardon. Son cœur se brise et il sait qu'il reviendra surement un jour pour obtenir vengeance, il le sait et il le désir avec rage. Il tuera tout ceux qui se mettrons devant lui et il récupèrera ses terres car elles sont à lui.. Il refuse que d'autres touchent aux cendres de sa grande maison, il veut un jour revoir cette endroit, pour y pleurer les siens. Il avait soif de sang, faim de vengeance et tandis que le bateau s'éloignait, il serrait les poings.

Mais en attendant la Famille Marciano est considérée comme décimée, morte et même si des rumeurs et quelques fuites ont raconté que deux de leurs membres étaient encore en vie il est temps pour les autres mafias de reprendre ses nouveaux territoires et aux habitants de s'attendre à de nouveaux meurtres et de retourner vite leur veste... L'Italie ne sera plus jamais la même.